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LA NOVEM
"La fillette"
da "L'aute jorn - Polyphonie en Béarn"
Une fillette de quinze ans,
Vrai Dieu, qu'elle est tant amoureuse.
Un jour s'en va dire à sa mère,
Ma mère il me faut un amant!
Car si vous tardez davantage,
J'en prendrais un à mon plaisir!
Quand la mère entendit cela,
Que sa fille est tant amoureuse,
Je la mettrai religieuse
Religieuse dans un couvent.
Là tu seras la bien heureuse,
Priera Dieu pour tes parents.
Quand la fille entendit cela,
Que religieuse, elle allait étre,
Monta là-haut dans sa chambrette,
En s'arrachant ses longs cheveux
Et ses jolis pendants d'oreilles,
En regrettant son amoureux.
Son petit frère le cadet
Qui nuit et jour se la console.
Console-toi ma sœur jolie,
Mon père te mariera.
Et celui que ton coeur désire,
Ma mère te l'accordera.
Celui que mon coeur a charmé,
N'est point ici, dans cette ville,
Il est parti en Amérique.
J'espère un jour qu'il reviendra.
Rossignolet va-t-en lui dire,
Je veux mourir entre ses bras.
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