Sinon, préparant un livre secret sur l'IA (personne n'est au courant car, sauf erreur de ma part, je n'en ai jamais parlé, nulle part, et comptez sur moi pour garder le silence) et faisant cours sur le sujet (en parallèle avec l'autre cours, sur l'apocalypse), je revois "The Matrix," celui de 1999 - mais avec un autre regard (genre post nazimusk en milieu détrumpé).
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Extrait de l'entretien avec Rémi Noyon paru le 30 janvier dans le Nouvel Obs, autour de "La Condition planétaire" (https://www.nouvelobs.com/idees/20250128.OBS99616/musk-tente-de-nous-persuader-qu-il-veut-coloniser-mars-mais.html) :
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Travaillant mon cours sur cinéma et apocalypse, je me dis (avant de filer préventivement dans mon abri anti-atomique): les films de Lynch ont-ils jamais eu ce pouvoir, induire la capacité des spectateurs à "décapiter l'horreur..." ? Ou ne cherchent-ils - à part The Straight Story - qu'à engendrer de la terreur ?
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Carl Schmitt à Washington.
Si vous ne connaissez pas la revue "Le Grand Continent", il est grand temps d'aller la lire, de vous y abonner - la capture d'écran associée à ce post provient de leur "lettre du dimanche" du 25 janvier 2025.
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L’esprit s’évanouit dans l’IA. Tel est le devenir-dément qui nous attend, écrit Franco Berardi. Cette démence ne relève pas d’une pathologie : elle est l’effet matériel des technologies de l’esprit dominantes (e-flux, 15 janvier 2025 : https://www.e-flux.com/notes/649956/new-heroes).
Contre-poison: Memory (Michel Franco, 2023), ce film merveilleux où la démence n’empêche pas l’amour. C’est en effet que quelque chose toujours déjoue l’horreur faite loi, qu’elle soit naturelle ou algorithmique.
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Derrière l’Obscurité il y a le jeu; tant que le jeu - le jeu cosmique - ne sera pas reconnu, on demandera à l’Obscurité des choses néfastes, vouées à l'échec, comme préserver la conscience dans l'immortalité, et cela toujours engendrera des cultes abjects, la violence, la mort qui ne se décompose pas. Voilà comment je décrirais le fond para-ontologique de ce roman, qui m'a retenu ce dernier mois, de Mariana Enriquez : "Notre Part de Nuit" (éditions du sous-sol).
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Dans l'émission "Bon sang de bonsoir cinéma", avec Nicolas Klotz et Saad Chakali, on discute de cinéma, de AI, et d'amitié - extrait en montage speed (et sinon la vidéo totale est là : https://www.youtube.com/watch?v=LpfUSWvswJs&ab_channel=lundimatin).

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L'un de mes deux cours de printemps porte sur cinéma et apocalypse; il y a de quoi faire... À la différence d'il y a, disons, dix ans, je ne crois plus qu'annoncer ou décrire la catastrophe permet de se politiser. L'objectif n'est donc plus d'éviter la catastrophe, mais de la traverser affectivement et imaginairement, et d'en revenir.
Partons de loin.
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Fin de la "société du risque". Voici venu le temps des sociétés de la perte sèche.
Sans garantie, le monde est sans garantie.
Il va falloir improviser. Free jazz, mais en comptant avec les intempéries. A l'air libre, mais parfois avec des masques à oxygène.
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