Tout ce que je demande à un GPS pour l’aventure, c’est une autonomie la plus longue possible et un écran lisible pour suivre une trace GPX hors asphalte. Le reste ne m’intéresse pas, c’est dire combien les innovations des derniers Garmin me concernent peu (pour des tarifs de plus en plus délirants).
Garmin a choisi de mettre de l’intelligence dans le GPS quand à côté un mobile regorge de puissance. C’est une solution guère rationnelle pour justifier des tarifs prohibitifs (ce qui a été compris par Wahoo depuis longtemps — mais sans que les performances ou les prix ne soient attractifs à mes yeux).
=> Wahoo
Comme mon 530 arrive en fin de vie après plus de quatre années d’usage intensif (et une panne sèche en bikepacking), je viens de faire le grand saut vers le Coros Dura, dont on parle beaucoup depuis quelques mois et dont un copain m’a dit beaucoup de bien : « Quand il fait soleil, il ne se décharge quasiment pas. » Depuis le mois d’août, il n’a jamais branché son Dura ! Voilà qui en fait le GPS idéal pour le bikepacking, d’autant plus qu’il est vendu pour moins de 300 €. Après avoir roulé avec lors d’une sortie, j’en ai commandé un, non sans réticences. J’ai tout de suite noté trois problèmes :
=> après plus de quatre années d’usage intensif | Coros Dura
Ces quelques défauts, plutôt logiciels, ne m’ont pas empêché de commander le Dura et j’écris cet article comme une lettre adressée à Coros pour leur demander quatre améliorations, à mes yeux prioritaires (et urgentes).
Le produit est bon, l’autonomie remarquable, la compatibilité avec les supports Garmin parfaite. Il reste à fournir un gros effort sur la cartographie pour que le Dura deviennent le GPS de choix des bikepackers.
Sur Gamin, j’apprécie la possibilité de se configurer des cartes sur mesure, tant côté rendu que côté des données représentées. La manip est un poil technique, mais il est très facile d’installer des cartes créées par d’autres. On n’en est pas encore là avec le Dura, mais j’espère que Coros nous donnera vite les billes pour aller plus loin (je n’ai trouvé qu’un article où il est question de personnalisation cartographique pour une montre Coros).
=> La manip est un poil technique | je n’ai trouvé qu’un article où il est question de personnalisation cartographique pour une montre Coros
J’ai commencé une première exploitation (pour le moment infructueuse). Mon code Python est sur GitHub.
=> Mon code Python est sur GitHub.
1/ Pour réussir à monter le disque du Dura sur mon Mac, j’ai dû installer OpenMTP (ça serait bien que le disque monte naturellement).
=> OpenMTP
2/ J’ai alors découvert sur le Dura un dossier MAP contenant trois sous-dossiers, l’un intitulé CM (pour Custom Map a priori) et un autre OSM (Open Street Map). Rien d’étonnant, presque tous les GPS utilisent des cartes OSM.
3/ Les IA n’ont mis qu’un instant à décoder l’architecture, identique dans CM et OSM. Le premier sous-dossier est à 0 pour les longitudes positives, à 1 pour les négatives. Le deuxième indique la latitude (43 par exemple), le troisième est à 0 pour les latitudes positives, à 1 pour les négatives. On y trouve les fichiers cartographiques d’extension CMS qui couvrent des secteurs de 1°x1°.
4/ Les fichiers CMS ne sont que des fichiers Garmin IMG dont l’extension a été changée. Garmin travaille avec d’énormes cartes souvent de plusieurs Go, alors que Coros a choisi des cartes fragmentées et beaucoup plus petites, donc qui nécessitent moins de mémoire et de puissance de calcul (et qui aussi sont moins détaillées, pas de nom de route, de localité, pas de représentation des maisons, peu de terrains identifiés… tout cela ne facilite pas le suivi de traces hors asphalte).
5/ Pour tenter une personnalisation, j’ai téléchargé une carte OSM au format PBF compressé qui inclut le pavé 1°x1° autour de chez moi.
6/ Je l’ai décompressé en OSM avec Osmosis.
=> Osmosis
7/ J’ai programmé un script Python, pour convertir cette carte en une série de fichiers IMG de 1°x 1°, en suite renommés en CMS (C0430003.csm pour CM ou S0430003V04.csm pour OSM). J’ai évité de conserver les noms des routes et des lieux. Mon script s’appuie sur l’utilitaire Mkgmap auquel je passe une description des styles.
8/ J’ai comparé le rendu de différentes cartes sur Garmin BaseCamp. L’IGN est bien sûr beaucoup plus détaillée. Elle montre des singles invisibles sur les OSM. L’OSM standard possède de nombreux POI. L’OSM du Dura est quant à elle minimaliste, tout comme ma version sur mesure (avec plus de détail sur les cours d’eau et une taille quatre fois supérieure).
=> IGN [IMG]
=> OSM [IMG]
9/ Quand je copie le fichier généré dans CM, je ne vois aucune différence de rendu sur le Dura (je vois mal l’utilité de ce dossier, qui n’était pas présent sur le Dura lors de mes premières manipulation). Quand je copie dans OSM, j’ai un fond de carte totalement vide (je suis alors forcé d’écraser le fichier par l’original). J’en déduis que c’est dans OSM qu’il faut copier les nouveaux secteurs, mais je n’ai pas encore trouver les styles adéquats pour que ça marche.
10/ J’arrête là mon exploration, en espérant que d’autres bricoleurs avanceront plus loin ou que Coros éclairera nos lanternes. J’avoue que c’est un peu frustrant à ce stade. Je continue de rouler pour l’instant avec mon Garmin.
=> Aussi que le hard est le même que les montres Coros, ce qui expliquerait le rendu médiocre, le logiciel n’ayant pas été pensé pour un écran plus grand. This content has been proxied by September (3851b).Proxy Information
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