À force de voir des gens tenir un blog pour dire que ça n’a aucune influence, aucune importance, aucun sens, je perds patience. Ha les sadomasos. Dernier exemple en date : Telos.
=> Telos
Je répète une nouvelle fois que les blogs sont avant tout une arme de politique locale, d’une politique d’action au sens le plus noble. Ne cherchez pas systématiquement à juger de leur influence au regard d’une élection nationale. Une élection de cette nature ne sauvera pas la planète du dérèglement climatique, elle ne changera pas la face du monde car elle va mettre au pouvoir une marionnette.
Ces dernières semaines, nous avons malgré tout quelques signaux qui laissent penser que le cinquième pouvoir impacte aussi la politique nationale :
Je passe les affaires dont personne n’aurait peut-être jamais parlé sans internet (Ségo et les profs, l’ISF, Duhamel…). Que vous le vouliez ou non, internet est entré en campagne et pas pour faire que de la figuration.
J’adore quand les instituts de sondages annoncent qu’internet n’aura pas plus d’influence que les Guignols. Qu’ils continuent sur cette position et ils auront bientôt des jours difficiles.
En fait, les instituts ont les boules car sur internet n’importe qui peut faire des sondages comme le fait Agoravox et étudier un échantillon d’une dizaine de milliers de personnes en quelques jours. Sur internet, les sondages ne sont plus des tests mais des votes en grandeur nature. Les panels ne sont peut-être pas représentatifs mais, le jour prochain où 90 % des Français seront des internautes, les sondages gadget du web seront-ils toujours pris à la légère ?
Cette petite nouveauté suffit à bouleverser le paysage politique. Peut-être qu’en 2007 ça ne fera pas la différence mais attendez, soyez un peu patient. N’oubliez pas qu’il y a cinq ans les olibrius comme moi, les intellos des nouvelles technologies, n’avions même pas la parole en France.
J’ai envie maintenant d’adopter un discours plus guerrier. Il n’est plus temps de convaincre de la possibilité d’un cinquième pouvoir. Il faut que ceux qui s’en sentent le courage rejoignent ce pouvoir émergeant et, ensemble, changent le monde.
Alors est-ce un pouvoir ? Une force ? Un lobby ? On s’en moque. Nous sommes de plus en plus nombreux à sentir que nous pouvons faire changer les choses sans suivre les bonnes vieilles méthodes politiques pyramidales. C’est par la base, depuis la base, que se fera la révolution au vingt-et-unième siècle. Et elle ne cherchera pas à mettre un calife à la place du calife. Son point de gravité restera en bas.
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